Un vieillard accusé d'incendie criminel, acquitté par la cour
2007-01-16 - Le TempsLu 453 fois
Tunis -Le Temps - La cause réelle et profonde dans cette affaire, est le différend qui existe entre l'accusé, un homme de 68 ans et son épouse qui s'étaient finalement séparés par le divorce après avoir vécu ensemble un bon bout de temps.
Le divorce laisse toujours des séquelles, et certains époux divorcés peuvent devenir des ennemis jurés, surtout s'ils ne savent pas dépasser leur égoïsme, et cela se manifeste clairement notamment quand des facteurs d'ordre matériel entrent en jeu.
Cela peut même engendrer des drames de toutes sortes, comme c'est le cas en l'occurrence.
Ce vieillard, est accusé, en effet, par son ex, de s'être introduit dans la maison où se trouvait celle-ci pour y mettre sciemment le feu.
Elle avait effectivement déclaré, qu'elle l'avait vu entrer alors qu'elle était dans sa chambre à coucher, avec une bouteille à la main.
Elle avait cru dit-elle qu'il allait la remplir d'eau.
Mais elle comprit par la suite, lorsqu'elle fut surprise par l'incendie qui envahit sa chambre à coucher, que cette bouteille contenait un produit inflammable que l'accusé utilisa pour allumer le feu.
Inculpé d'incendie criminel, en vertu de l'article 307 du code pénal, l'accusé écopa d'une condamnation privative de liberté en première instance.
C'est la raison pour laquelle il interjeta appel, et comparut dernièrement devant la cour pour clamer son innocence.
L'avocat a plaidé le non lieu, l'accusation n'étant corroborée par aucune preuve tangible.
La fameuse bouteille a été trouvée après le drame à proximité de la maison incendiée et aucune empreinte n'y a été relevée.
Par ailleurs, la femme déclara bel et bien ajouta l'avocat qu'elle l'avait vu entrer à la maison, mais sans plus.
D'où aucune certitude que l'acte criminel ait été commis par l'accusé.
Par ailleurs, l'avocat fit remarquer que le rapport technique, ne demontre pas avec précision les causes de l'incendie.
En outre, la dame avait fini, par retirer sa plainte
Au vu de tous ses éléments la cour infirma la condamnation du premier degré, pour acquitter le vieillard en question, pour défaut de preuves.