Enlèvement d'un enfant de 3 ans
2007-04-07 - Le TempsLu 406 fois
La chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis a eu à juger hier une affaire d'enlèvement d'un petit enfant âgé de 3 ans et demi, dans laquelle sont impliqués deux jeunes hommes.
Il ressort des faits que la mère séjournait à l'hôpital, suite à une opération chirurgicale, quand son petit enfant accompagné de sa grand - mère sont venus lui rendre visite.
Mais profitant d'un moment d'inattention de sa mère, l'enfant disparut.
En fait il s'est avéré qu'un individu lui donna un morceau de pizza et l'enleva.
Selon les dires de la mère, il devait faire l'objet d'une rançon.
Folle de douleur, elle informa les policiers de la disparition de son fils, et une enquête a été ouverte.
L'accusé a emmené l'enfant dans la localité du Sers où un complice s'est chargé de l'héberger.
Les doutes ayant convergé vers une vieille connaissance de la mère.
Celle-ci indiqua aux enquêteurs le lieu où était séquestré l'enfant.
En effet, le complice prit peur et alerta la mère de l'enfant, en lui donnant sa propre adresse où l'accusé et le gamin avaient trouvé refuge.
Alertés, les policiers délivrèrent l'enfant et arrêtèrent les deux inculpés.
A l'interrogatoire, ils nièrent l'enlèvement et le principal accusé souligna qu'a la fin de l'année 2002, il a noué connaissance avec la plaignante.
Son mari ayant émigré à l'étranger, il l'a laissé avec un petit enfant âgé de deux mois.
Au fil des jours, ils sont devenus inséparables et l'enfant s'est habitué à sa présence à tel point qu'il l'appelait papa.
Il ajouta que le jour des faits, il apporta comme d'habitude le repas à sa compagne hospitalisée et il a pris l'enfant avec le consentement de sa mère, d'autant plus qu'il le considère comme son propre fils.
Il souligna également qu'il avait reçu une communication téléphonique très urgente d'un parent qui insistait pour le voir au Sers.
Il a alors pris l'enfant avec lui et demanda à sa mère de les rejoindre, une fois sortie de l'hôpital.
Sur cette base, son avocate a signalé que son client est innocent de l'accusation d'enlèvement, surtout que l'élément criminel dans cette affaire est absent.
La preuve, c'est qu'il a donné lui-même sa propre adresse à la plaignante, lieu où se trouvaient l'enfant et le compagnon de sa mère, a conclut l'avocat.
Quant à l'avocat du complice, il demanda l'acquittement puisque son client était à cent lieux de croire à un enlèvement.
Le tribunal rendra son verdict à l'issue de l'examen de l'affaire.
Lamia CHERIF